Tchad : l'armée réprime les manifestants à Sarh et Koumra

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Des manifestations réprimées par l'armée au Tchad samedi, dans la province du Moyen Chari. Les villes de Sarh et Koumra, se sont soulevées contre la junte au pouvoir, les jeunes sont descendus dans les rues, réclamant le respect de l'ordre constitutionnel.

En effet, la loi fondamentale a été balayée du revers de la main par le conseil militaire de transition, qui dès sa prise de fonction quelques heures après la mort du président Idriss Déby Itno, a dissous l'Assemblée et le gouvernement. Une violation de la constitution, décriée par l'opposition et les organisations de la société civile. Au moins six personnes ont perdu la vie, depuis le début de la révolte des Tchadiens contre le CMT. Samedi, l'armée a tenté de mettre un terme aux manifestations, usant de force dans les villes de Sarh et Koumra. Des sources locales font état de plusieurs blessés.

Un mardi ensanglanté à N'Djamena

Plus de 650 personnes ont été interpellées mardi 28 avril dernier lors des manifestations contre la junte au pouvoir au Tchad et sont actuellement auditionnées par la justice, selon  le procureur de N'Djamena. L'opposition avait appelé à des rassemblements, qui avaient été interdits par les autorités militaires. Les manifestations ont été réprimées. La majorité des appels à manifester étaient également contre la politique de la France, accusée de soutenir le nouveau pouvoir depuis que le président Emmanuel Macron est venu à N'Djamena rencontrer les nouvelles autorités à l'occasion des funérailles du maréchal Idriss Déby Itno , seul chef d’État occidental à avoir fait le déplacement.

En soutenant la transition militaire au Tchad au nom de la sécurité du Sahel et par ricochet de l'Europe, le président français Emmanuel Macron se retrouve prisonnier d'enjeux de pouvoir à N'Djamena et d'un vieux parfum de "Françafrique" dont il entendait se départir.

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