Burundi : des inondations causées par la montée des eaux du Tanganyika

Des réfugiés en bordure du Lac Tanganiyka   -  
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Jerome Delay/AP

La ville de Bujumbura au Burundi est prise en étau par la montée des eaux du Lac Tanganyika. Cette montée est liée aux fortes précipitations enregistrées dans la sous-région qui entraînent des crues et l’érosion.

Dans la ville de Bujumbura les fortes précipitations ont causé d'importants dégâts matériels: des maisons inondées, des lieux de loisirs détruits, des écoles fermées. De nombreux habitants des quartiers de Buyenzi, Kabondo, Kinindo ou encore Kibenga rural vivent un cauchemar, certains ont fui leurs domiciles. Le Lac Tanganyika est sorti de sa réserve. Selon des experts interrogés par Iwacu , un site d'information burundais, l'année 2021 ressemble à celle de 1964 au point de vue pluviométrique. Si la saison des pluies est plus courte entre 5 et 6 mois, l'abondance des précipitations, n'a pas changé. Des riverains inquiets attendent l'action des autorités.

Les eaux ont inondé nos maisons depuis janvier, mais elles ont commencé petit à petit en novembre et décembre. Ces eaux ont détruit tout ce que nous avions dans la maison. Les enfants doivent utiliser des pirogues pour aller à l'école. Leurs cahiers sont abîmés car ils ont été mouillés dès les premiers jours d'inondation, leurs uniformes aussi, nous aimerions que le gouvernement ou les organisation nous aide, explique une habitante.

Du sud au nord, d’est en ouest, toutes les rues de Bujumbura sont marquées par le passage des eaux du Lac  Tanganyika . Pour se protéger des eaux, des habitants ont superposé des sacs remplis de sable le long des clôtures des maisons. Depuis la montée des eaux, l'activité économique a fortement ralentie, à Bujumbura. De nombreux commerces autour du lac ont diminué leur personnel, certains ont fermé leurs portes. De plus, le seul port moderne du Burundi n’est pas épargné et la montée des eaux menace les activités portuaires. 

Les autorités ont invité les habitants vivant dans des zones à risque à quitter les lieux au plus vite. Un appel à déménager exécuté dans certains endroits. Comme solution, plusieurs invitent les autorités à empêcher les constructions sur le lit du Lac Tanganyika.

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