Au Burundi, cuisiner devient une option pour se sortir de la misère. Ils sont nombreux les chefs cuisiniers dans ce pays d'Afrique de l'Est qui défient les préjugés et travaillent à rendre populaire l'art culinaire. Un reportage de notre correspondant à Bujumbura.
Au Burundi, l'art culinaire fait vivre et crée des emplois
Certains jeunes surtout diplômés sous-estiment l’art culinaire. Ils disent que la cuisine est réservée aux non diplômés, aux gens des familles pauvres et des basses conditions. Néanmoins, il s’agit d’un métier qui fait vivre, produit une source de revenus conséquente comme l’affirme Eric Niyondiko, un chef cuisinier dans un restaurant dénommé Africana situé sur le Boulevard de l’Uprona au centre-ville de Bujumbura.
Je vis du métier de cuisinier. Il me procure plus de 95% de l’argent que j’utilise. C’est de ce métier que j’ai payé la dot de ma femme. J’ai mes équipements et un véhicule .
Avant de se lancer dans le domaine de la restauration, Eric a suivi une formation pendant six mois. à laquelle, il ajouté son savoir-faire. Le chef Eric forme d’autres jeunes qui veulent se consacrer à ce métier. Selon lui, ce domaine propose des opportunités au Burundi et pourrait être une réponse au chômage de nombreux jeunes.
Ce métier va les aider dans leur vie. Ils vont bien se nourrir parce qu’ils sauront cuisiner et ils auront de l’argent. Au Burundi, il y a très peu de cuisiniers professionnels par rapport aux consommateurs. Il y a des opportunités.
En fait, tout le monde a besoin d’apprendre l’art culinaire. Car, quand on sait cuisiner, on connait aussi les besoins de notre corps. Normalement, on devrait manger selon les besoins de notre organisme et pas ce que nous voulons.
Grâce à ce métier de cuisinier, le chef Eric Niyondiko a effectué des voyages professionnels au Kenya ou encore au Rwanda. Avant la pandémie de Covid-19, il était sollicité dans la sous-région chez des particuliers. Aujourd’hui, il peut affirmer avec force , son métier l'a rendu indépendant financièrement, il n’a plus besoin d’être embauché par l’Etat. Il a créé son propre emploi.