C’est la consternation pour cette famille tchadienne endeuillée par la mort d’un de ses fils. Il a perdu la vie mardi lors de la répression de la manifestation contre le Conseil Militaire de transition, au pouvoir depuis la mort d’Idriss Déby Itno.
Tchad : des proches d'une victime de la répression encore sous le choc
Difficile de comprendre le choix des militaires de tirer sur des manifestants pacifiques. Pour la famille, le jeune homme devient un martyr de la démocratie.
" Je dis, c’est un martyr parce qu'au moment où il s’est engagé, il ne savait pas ce qui l’attendait. Il se battait pour une cause noble. Il voulait que le Tchad soit démocratique et c’est ce qu’ils nous ont promis dès le début, mais ce n’est pas ce qu’on vit. Ce qu’ils ont dit est différent de la réalité. Au fait, nous voulons que ça change. Donc s’il s’est battu, c’est pour faire changer le Tchad. ", souligne Joslin Loumvadi Ponga , l’oncle de la victime.
Au moins 6 personnes ont été tuées lors de la manifestation de mardi alors que 100 autres ont été interpellées selon un bilan de la junte. Des populations qui appelaient au respect des dispositions constitutionnelles.
" Le Tchad est choqué parce que le gouvernement ne tient pas compte de la population. Il ne connaît pas la misère que la population est en train de vivre. Il ne veut pas écouter la population. Les étudiants sont en train de chômer, ils étudient, mais ils ne sont pas intégrés. Il y a des gens qui travaillent, ils n’ont pas de salaire. C’est un choc. ‘’, a déclaré Bala Lama, chef de la famille de la victime.
Des Tchadiens rêvent donc de changement après les 30 ans, de pouvoir sans partage d ’Idriss Déby mais la succession dynastique en cours à N’djamena semble constituer eux, un revers de la médaille.