La reconstruction des mausolées de Tombouctou célébrée

Sur cette photo d'archives prise le 19 septembre 2016, des ouvriers posent devant les portes d'une vénérable mosquée du XVe siècle qui ont été démantelées par des djihadistes   -  
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SEBASTIEN RIEUSSEC/AFP or licensors

Un euro symbolique remis mardi au Mali et à la communauté internationale par le biais de l’UNESCO en guise de réparation après la destruction des Mausolées de Tombouctou au Mali, par des djihadistes en 2012. Des dégâts estimés à 2,7 millions d'euros.

Cet euro est "un symbole incommensurable du tort que nous avons tous subi et de notre volonté de dire Plus jamais ça ! ", a assuré Mama Koité Doumbia , présidente du Fonds au profit des victimes, organe indépendant mis en place par le statut de Rome, traité fondateur de la CPI.

Des mausolées des saints musulmans, de Tombouctou, classée au patrimoine mondiale de l’Unesco avaient été détruits par les djihadistes d' Ansar Dine irrités par les cultes dans ces sanctuaires, qu'ils considéraient comme contraires à leurs principes.

" Ce qui a été détruit dans cette partie du monde, dans la belle ville de Tombouctou, ce ne sont pas des cailloux ou des pierres qui ont été démolis, mais un véritable patrimoine mondial qui fait partie de notre identité commune. ", explique Fatou Bensouda , procureure de la Cour Pénale Internationale.

Plus de peur que de mal donc. Les personnages vénérés dans la vingtaine de mausolées islamiques de Tombouctou, ont été reconstruits à l'identique entre mars 2014 et juillet 2015. 

" Grâce à vous tous les mausolées sont désormais debout et les manuscrits en des lieux sûrs conservés pour une exploitation scientifique au profit de l’humanité. ", a déclaré Qu Xing , Directeur général adjoint de l’ UNESCO . En 2016, la CPI a condamné Ahmad al Faqi al Mahdi à neuf ans de prison pour avoir dirigé la destruction des mausolées de la Cité des 333 saints.

Le procès d’ Hassan Ag Abdoul Aziz Ag Mohamed Ag Mahmoud, considéré comme le commissaire de la police islamique à Tombouctou, s'est ouvert devant la CPI en juillet 2020. Il est poursuivi pour avoir lui aussi participé à la destruction de mausolées à Tombouctou et pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité, viols et esclavage sexuel commis dans le contexte de mariages forcés.

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