Dans la ville de Tarhouna en Libye, les habitants n’en finissent pas de compter et d’enterrer leurs morts. Des charniers sont régulièrement découverts, une vingtaine depuis le mois de juin 2020. Période a laquelle la ville, qui était aux mains du général Khalifa Haftar, a été reprise par les forces gouvernementales.
Libye : prières pour les victimes de Tarhouna
“Tous les jours, il y a dix, sept, huit victimes, tandis que les gangs Al-Kani et leurs partisans criminels errent dans Benghazi. Nous exigeons une punition équitable et la détention des tueurs et des criminels le plus tôt possible. Il n'y aura pas de trêve, sauf après l'arrestation de ces meurtriers et criminels", s’indigne Mohammed Aamer, un habitant de la ville.
Les coupables semblent connus selon les habitants. Il s’agirait des frères al-Kani, une fratrie qui, selon l’ONG Human Rights Watch , a fait régner la terreur dans la ville de Tarhouna entre 2014 et 2020. "La milice Al-Kani tue des familles. Certains membres de ce gang criminel, son chef et ses commandos sont toujours dans la région de l'Est en toute liberté sans être harcelés par aucune agence gouvernementale" , explique l’activiste Issa Harouda.
Pour l’instant, les autorités libyennes n’ont pas encore identifié les corps, et on ne sait pas encore ce qui est arrivé à ces victimes.