En Côte d'Ivoire, une bataille judiciaire se joue au tribunal de première instance à Abidjan. En cause, un ex-chef milicien, accusé d'avoir commis avec ses troupes des massacres dans la ville de Duékoué dans l'ouest du pays pendant la période post-électorale de 2010 à 2011.
Côte d'Ivoire : un procès sur les massacres de Duékoué
Mercredi, Amadé Ouérémi a comparu devant les juges, celui qui dit avoir pris ses quartiers au mont Péko depuis 2007, a nié son implication dans ces tueries de Duékoué qui ont fait 817 morts selon la Croix-Rouge et 300 selon l'Onu.
J’étais à Bagouho ( non loin de Duékoué en mars 2011. Je suis allé à Duékoué avec le rebelle Coul de Kouibly. J’étais un simple élément. Et l’ordre de commandement venait du commandant Losseni Fofana. C’est lui qui a donné l’ordre d’aller chasser tous les miliciens de Duékoué », a expliqué Amadé Ouérémi au Tribunal.
L'ancien chef milicien dit avoir agi sur les ordres du commandant Losseni Fofana surnommé cobra, un ex-rebelle, des forces nouvelles, qui contrôlait l'Ouest ivoirien. Selon ses avocats toutes les personnes citées lors de ce procès doivent comparaître pour la nécessité de l'éclatement de la vérité.
C'est en 2013, que Amadé Ouérémi a été arrêté, il est poursuivi pour plus de 24 chefs d'accusations, d'assassinats, de crimes de guerre, de génocide, de tribalisme, de vol en réunion, de viols commis sur des populations civiles à Duékoué dans l’ouest ivoirien pendant la crise post-électorale ivoirienne de 2010-2011.