John Magufuli était le cinquième président de la Tanzanie depuis son indépendance en 1961. Le candidat du ** Chama cha Mapinduzi (CCM) **avait succédé à Jakaya Kikwete en octobre 2015 après avoir récolté 58% des voix.
Qui était le président tanzanien John Magufuli ?
Issu d'une famille modeste, et diplômé de chimie, il avait été plusieurs fois ministre, à partir du début des années 2000 en gérant les portefeuilles de l'élevage et de la pêche, du logement ou encore des travaux publics.
Le Bulldozer
Son action résolue en faveur du logement des plus pauvres lui avait déjà valu le surnom de « Tingatinga », le Bulldozer en swahili, en référence aux programmes de construction qu'il met en oeuvre.
Il se distingue par son action en faveur des plus pauvres. Cette forme d’empathie, il a voulu la démontrer aussitôt investi, prenant toute une série de mesures drastiques. C'est notamment dans l'éducation et la lutte contre la pauvreté que seront investies les sommes qui auparavant s’évaporaient dans la fraude fiscale.
Des mesures drastiques
En tant que chef de l'État, il promet de lutter contre la corruption, de développer le pays et son économie et lance de grands travaux. À peine élu, il divise son propre salaire par quatre devenant l'un des chefs d’État africains les moins bien payés, taille vigoureusement dans les dépenses publiques, annule les cérémonies commémorant l’indépendance, qu’il juge trop coûteuses, et entreprend de balayer lui-même les rues de la capitale, Dar es-Salaam , dans le but de montrer l’exemple.
Il met aussi la pression sur les grandes entreprises présentes dans le pays afin de les contraindre à laisser entrer l’État tanzanien dans leur capital, renégocie les contrats de certaines sociétés minières et gazières, renvoie les cadres locaux jugés corrompus ou incompétents. Aucun domaine ne semble échapper à la vigilance présidentielle : pour en finir avec les véhicules mal stationnés dans la capitale, il est décidé que la police confisquera leurs pneus.
John Magufuli avait été réélu en octobre dernier, lors d'un scrutin contesté, avec plus de 84% des voix. Il avait détonné ces derniers mois par ses prises de position contre la vaccination et son déni du danger de la pandémie de la Covid-19.