À quelques semaines des élections présidentielles en République du Congo, les populations vaquent à leurs occupations comme si de rien n’était.
Qu'attendent les Congolais du scrutin présidentiel du 21 mars ?
Si jusque-là les Congolais semblent indifférents au scrutin du 21 mars, ils ne sont pas moins préoccupés par leur avenir dans les cinq prochaines années. Quelques commerçants rencontrés au marché de Pointe-Noire témoignent. " Ce qu’on attend du Président, c’est qu’il nous accorde du travail. C’est le chômage qui fait que les jeunes deviennent des braqueurs. S'il y a du travail, il peut rester là encore 30 ans ou 40 ans", déclare cet habitant de Pointe-Noire. "Nous les femmes, nous souffrons. Il n'y a plus de travail pour nos époux. Les femmes sont devenues des cheffes de famille", avance cette mere de famille.
Mis à part le manque d'opportunités, le Congo fait face à une crise énergétique depuis de longues années. " C’est vrai que la société nationale d’électricité est juste à côté, mais quand ils viennent c’est juste pour des factures qui coûtent chers, mais le courant n’est pas stable" , déplore un ouvrier.
Cet ancien cadre de l’enseignement a été admis à la retraite depuis des années, mais comme des centaines d’autres, il peine toujours à toucher sa pension. "Les retraités sont des personnes à l’abandon. On a jamais compris que quelqu’un qui a épargné, dans une banque et qu’il ne se voit pas remboursé son épargne. Aujourd’hui, on parle de 28 mois d’impayés, alors que le retraité vit au quotidien." Beaucoup au Congo ne se font pas trop d’illusions quant à celui qui l’emportera à l’issue du scrutin présidentiel du 21 mars. Mais l’espoir d’un changement, les Congolais veulent y croire, au regard des efforts du gouvernement en matière d’infrastructure de base, même si certains partis de l’opposition en appellent au boycott sous prétexte que ces élections n’auront rien de différent de celles de 2016, marquées par de fortes contestations et l’absence de transparence.