RDC : une attaque du groupe ADF fait au moins dix morts à Béni

Un officier des Forces armées de la RDC (FARDC) dans le village de Manzalaho, près de Beni, le 18 février 2020, suite à une attaque des membres du groupe ADF   -  
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ALEXIS HUGUET/AFP

Au moins dix civils ont été tués dans la nuit de lundi à mardi dans un nouveau massacre attribué aux combattants du groupe armé Forces démocratiques alliées (ADF) dans l'Est de la République démocratique du Congo (RDC).

"Au moins 10 civils ont été tués dans un nouveau massacre à Kalembo (territoire de Beni/Nord-Kivu) dans la nuit d'hier (lundi) à aujourd'hui (mardi). Les ADF sont suspectés" , a écrit sur Twitter le Baromètre sécuritaire du Kivu (KST, en anglais). "Ces ennemis ADF ont pillé les pharmacies et des boutiques après avoir massacré des civils. Le bilan de dix morts est provisoire" , a déclaré à l'AFP Donat Kibuana , administrateur du territoire de Beni, dans la province troublée du Nord-Kivu. Les victimes "ont été tuées par arme blanche et certaines par balles" , a-t-il expliqué.

Les combattants ADF sont considérés actuellement comme les plus violents dans le territoire de Beni et ses environs où leurs tueries ont fait au moins 50 morts depuis début février. Les ADF sont à l'origine des rebelles musulmans ougandais installés dans l'Est de la RDC depuis 1995. Ils n'attaquent plus l'Ouganda voisin depuis des années, mais commettent régulièrement des massacres depuis octobre 2014 dans la région de Beni, qui ont fait plus d'un millier de morts.

Après un mois de relative accalmie, des membres présumés des ADF multiplient des tueries de civils, quasiment chaque jour, depuis le 5 février dans les territoires de Beni (Nord-Kivu) et Irumu (Ituri, nord-est). Dans le territoire de Beni, l'armée avait lancé fin octobre 2019 des opérations d' "envergure" avec pour objectif de mettre fin à l'activisme des ADF dans la région. Les forces gouvernementales avaient ensuite affirmé les avoir délogé de tous leurs sanctuaires.

Le succès des offensives militaires dans le secteur de Rwenzori est "mitigé" , a estimé mardi devant la presse le général-major Peter Cirimwami, commandant des opérations dans cette zone. Depuis fin novembre 2020, les attaques des ADF se déplacent de l'extrême Nord vers la partie sud-est dans le secteur de Rwenzori, région qui abrite le siège du parc national des Virunga , joyau naturel touristique et menacé. Dispersés par l'armée, les combattants de ce groupe armé opèrent désormais en petits groupes mobiles, ont affirmé des experts des Nations unies dans un rapport adressé au Conseil de sécurité en décembre.

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