C'est en grande pompe que la ville de Lekana a été reliée au réseau électrique au Congo, dans un pays où le taux d’électrification en milieu rural avoisine moins de 10%. Ce lancement de la ligne électrique Djambala-Lekana a donc pris des allures de pré-campagne électorale, pour le candidat du PCT, Parti congolais du Travail, en lice pour un quatrième mandat successif depuis 2002 .
Congo : une pré-campagne avant l'heure
Satisfaite de recevoir ce précieux sésame, la population des plateaux a apporté selon le président du Sénat, Pierre Ngolo son soutien logistique et financier au candidat de la majorité présidentielle, Denis Sassou Nguesso.
Ce projet soutient Brazzaville a été financé en partenariat avec Eximbank of India pour un coût global estimé à 69,4 millions de dollars américains soit environ 35 milliards de francs CFA.
Le gouvernement a décidé de s’attaquer aux défis majeurs par moult initiatives. Dans le secteur de l’énergie, il s’agit de densifier le réseau de distribution tout en continuant à gagner le pari de la production explique le ministre de l’Aménagement, de l’Equipement du territoire et des Grands travaux, Jean-Jacques Bouya.
Pré-campagne avant l'heure
À mesure que le scrutin approche au Congo, le candidat Denis Sassou Nguesso multiplie les sorties très médiatisées. Le 8 février, une université qui porte son nom a été inaugurée en présence de trois chefs d'Etats à Kintélé, à Brazzaville.
Le scrutin du 21 mars prochain devrait sans surprise le voir réélu pour un cinquième mandat. En face, les sept autres candidats dont Guy Fabrice Kolélas, candidat déjà en 2016, tenteront de faire mentir ses pronostics.
À 77 ans, Denis Sassou Nguesso est le doyen des candidats. Il a perdu la première élection pluraliste organisée dans le pays en 1992, remportée par Pascal Lissouba, qu'il a ensuite évincé au terme d'une sanglante guerre civile en 1997 grâce à l'appui des troupes angolaises.
Notons, que deux opposants et candidats au dernier scrutin, le général Jean-Marie Michel Mokoko et l'ancien ministre André Okombi Salissa, ont été condamnés en 2018 à 20 ans de travaux forcés pour atteinte à la sécurité intérieure de l'État.