Ils ont fui la localité de Bangassou en Républicaine centrafricaine, attaquée le 3 janvier par la coalition rebelle CPC, 30 000 réfugiés centrafricains vivent dans des conditions dans le dénuement à Ndo, au Nord de la République démocratique du Congo.
Le calvaire des réfugiés centrafricains en RDC
" J’ai couru seulement avec mes enfants. J’ai pris mes enfants et mes petites sœurs. Et j’ai fui, je suis montée sur la pirogue et je suis venue ici .", c’est ainsi que Chancella Yakemba, explique les circonstances dans lesquelles elle a quitté Bangassou pour se retrouver au Congo. Comme elle, des milliers de familles ont traversé le fleuve Mbomou qui sépare le Congo et la République Centrafricaine. Laissant derrière eux, leurs biens.
A Ndo , les organismes humanitaires avouent leur incapacité à assister ces réfugiés. Des contraintes logistiques entravent l’acheminement de l’aide humanitaire. " Ici, vu que les contraintes logistiques sont énormes, c’est très difficile d’acheminer l’assistance humanitaire dans cette partie. Tout en sachant que les besoins des réfugiés que nous avons vus sont énormes .", explique Muller Masrabeye , membre du Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés , chargé de la coordination de l’action humanitaire à Ndo.
Près de 60 000 Centrafricains ont fui les violences qui sévissent dans leur pays depuis décembre, selon le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés. Six des plus puissants groupes armés qui contrôlent une bonne partie du territoire ont déterré la hache de guerre pour empêcher la tenue du scrutin du 17 décembre. La coalition rebelle menace de renverser le régime de Faustin Archange Touadéra réélu pour un second mandat.