Faustin Archange Touadéra veut un second mandat

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Alessandro Bianchi/AP

Avec son élection, surprise en 2016, Faustin Archange Touadéra espère rééditer l'exploit, ce dimanche 27 décembre, lors de la présidentielle.

Ce natif de Damara, ville située à 60 km de Bangui, part favori, pour un scrutin très attendu et déjà émaillé de violences dans plusieurs localités du pays. Ancien Premier ministre de 2008 à 2013 de François Bozizé, qu'il accuse aujourd'hui de mener la rébellion. Faustin Archange Touadéra a donc dû, quatre années durant, naviguer et composer avec les divers clans qui l'avaient porté au pouvoir.

En 2019, un accord de paix est signé à Khartoum avec quelques groupes armés, intégrant des chefs de guerre au gouvernement.

Mais, cet "accord " est rejeté par l'opposition, conséquence, les armes n'arrêtent pas de crépiter en Centrafrique. Près de deux ans plus tard, trois des principaux groupes signataires, contrôlent toujours les deux tiers du pays, Faustin Archange Touadéra lui dirige qu'une infirme partie de la centrafrique.

Dans cette impasse, les richesses minérales de ce pays d'Afrique centrale sont toujours contrôlées par des puissances étrangères.

Mais ses partisans n'hesitent pas à égrener un chapelet de réalisation: l a reconstruction de l'armée, l'Éducation passée de 8 % à 14 % des dépenses du budget , la gratuité des soins pour les femmes enceintes et les enfants jusqu'à 5 ans, ou encore le paiement plus régulier des fonctionnaires.

Mais ce bilan ne lui a jamais permis de gagner les cœurs d'une frange importante de la population qui endure depuis des décennies une crise humanitaire et sécuritaire . L'opposition dénonce son manque d'empressement pour endiguer la corruption. De multiples scandales de corruption et de gouvernance concernant certains ministres ont entaché son mandat. Ses opposants, mais aussi Paris qui voit d'un mauvais œil son rapprochement avec Moscou.

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