Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a demandé vendredi "l'ouverture de couloirs humanitaires" pour venir en aide à la population prise au piège des combats dans la région éthiopienne du Tigré, regrettant que les autorités refusent toute médiation. " Nous sommes particulièrement préoccupés par la situation en Ethiopie" et "l'impact humanitaire dramatique " qui en découle, y compris au Soudan, a-t-il dit à des médias à New York.
L'ONU demande "l’ouverture de couloirs humanitaires"
" Nous faisons tout ce que nous pouvons pour mobiliser un soutien humanitaire aux réfugiés qui sont déjà au Soudan ". " Nous avons demandé un plein respect du droit international et l'ouverture de couloirs humanitaires ", a-t-il ajouté sans autre précision sur leur localisation.
- "C'est un trou noir" -
Actuellement " c'est un trou noir " cette région du Tigré en Ethiopie où se déroulent les combats, a précisé un responsable de l'ONU sous couvert d'anonymat. Il faut pouvoir atteindre les populations qui sont dans les grands centres, a-t-il précisé.
" La vérité c'est qu'il devrait être nécessaire que de l'aide humanitaire soit acheminée dans les zones de conflit ", a poursuivi Antonio Guterres. " C'est un énorme souci pour nous" et "j'espère que ces appels seront entendus ".
" Je souhaite que cela finisse rapidement et que l'Ethiopie soit en mesure de trouver la paix dont ce pays a besoin pour son développement et le bien-être de ses habitants ", a aussi dit le secrétaire général.
Malheureusement, " jusqu'à présent, il n'y a aucun accord des autorités éthiopiennes pour une médiation externe ", a-t-il déploré, en indiquant avoir multiplié les appels ces dernières semaines à des dirigeants en Afrique et dans le monde.
" Et c'est probablement la raison pour laquelle ce sujet n'a pas encore été discuté au Conseil de sécurité de l'ONU et qu'aucune initiative n'en est sortie ", a-t-il ajouté. " Nous sommes entièrement à la disposition de l'Union africaine ", présidée par l'Afrique du Sud, "pour soutenir toute initiative" de cette organisation, a-t-il conclu.