Les réfugiés éthiopiens qui ont fui les combats au Tigré survivent des camps au Soudan. À Al-Qadarif, une école a été transformée en centre d’accueil. Nourriture, vêtements, eau potable, les réfugiés éthiopiens manquent de tout. La chaleur étouffante, la faim, la fatigue et la détresse émotionnelle exacerbent aussi les tensions.
"Allons-nous mourir de faim ?", le désespoir des réfugiés éthiopiens
" L'aide que nous recevons est presque nulle. Nous mangeons du pain rassis. Regardez cette foule, tous ces gens, certaines personnes se font piétiner et font la queue pendant des heures pour manger. Nous n'avons qu'un seul repas par jour, soit le dîner, le petit-déjeuner ou le déjeuner, mais un seul ", dit un réfugié.
" Les gens veulent juste manger. Ils disent : "Nous ne sommes pas morts pendant la guerre, est-il possible que nous mourions de faim ? ". Il y a beaucoup de choses que nous ne comprenons pas ", ajoute un autre.
Le "Village 8", comme il a été nommé, est l’un des nombreux camps érigés à la frontière soudano-éthiopienne. Entre 14 000 et 15 000 réfugiés y survivent. Ils ont laissé leur vie derrière eux et, pour la plupart, ont perdu des membres de leur famille dans le conflit qui a fait sombrer leur pays dans le chaos.