C'est le grand favori de l'élection de dimanche. Roch Marc Christian Kaboré vise un second mandat à la tête du Burkina Faso. Le président sortant souhaite , si possible, l'emporter comme en 2015 dès le premier tour face aux 12 autres candidats.
Roch Marc Christian Kaboré : un bilan à défendre dans les urnes
A 63 ans, le leader du MPP entend poursuivre sa transformation du pays après avoir pris la succession de Blaise Compaoré, écarté du pouvoir par un soulèvement populaire.
Depuis sa prise de fonction en 2015, Roch Marc Christian Kaboré a essayé de poser une main de fer sur le pays mais son choix du tout-sécuritaire a eu très peu de résultats. L'armée burkinabé n'a pas réussi à étouffer les violences djihadistes. En cinq ans, le nombre de déplacés a atteint la barre du million de personnes, on parle de plus de 1 600 morts et, en raison de cette insécurité, le double scrutin présidentiel et législatif ne pourra pas se tenir sur au moins un cinquième du territoire.
Un bilan mitigé qui n'empêche pas Kaboré d'être serein
Cet échec n'empêche pas le président en place d'avoir toujours la côte auprès d'une partie des 6,5 millions d'électeurs. Roch Marc Christian Kaboré a pour lui, la croissance porté jusqu'à 6,8% en 2018, la réduction du déficit budgétaire de 7,8% à 3% et une modernisation du pays marquée par l'aménagement de pistes rurales pour l'agriculture et la construction d’infrastructures routières à l'image du gigantesque projet de l’échangeur nord dans la capitale.
Autant dire, qu'avant de se retrouver une nouvelle fois face aux Burkinabés, Roch Marc Christian Kaboré divise plus que jamais le pays : la dernière pandémie de Covid-19 a ajouté de l'eau aux moulins de ses détracteurs et notamment les partisans aux défis liés aux changements climatique. Le leader du MPP reste pourtant confiant et assure attendre sereinement le verdict des urnes.