Volte-face dans l'affaire des financements libyens, la droite exulte

Le retrait des accusations de Zied Takieddine a surpris tout le monde.   -  
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C'est un rebondissement dans l' affaire des financements libyens qui a l'effet d'une bombe. Ziad Takieddine , l'un des principaux témoins à charge contre Nicolas Zarkozy a retiré ses accusations contre l'ancien président français et appelle la justice à établir les "responsabilités" dans ce qu'elle juge une "machination" contre l'ex-Président .

L'homme d'affaire libanais avait pourtant par le passé affirmé lui avoir remis en personne une somme de 5 millions d'euros , convoyés par Takkiedine lors de trois voyages entre Tripoli et Paris de novembre 2006 à début 2007.

Alors ministre de l'Intérieur,  Nicolas Sarkozy aurait perçu des fonds du dictateur libyen Mouammar Kadhafi pour financer la campagne présidentielle de 2007 .

Des informations qui avait été confirmées à Africanews par Saïf al-Islam Kadhafi, le fils du dictateur Libyen au moment des révélations. La droite française exulte

La droite exultait jeudi après le retrait surprise des accusations de Ziad Takieddine contre N icolas Sarkozy , appelant la justice à établir les " responsabilités " dans une " machination " contre l'ex-président.

Les Républicains (précédemment l'UMP sous la présidence Sarkozy ) ont apporté un "soutien indéfectible" à leur ancien président après " cet énième rebondissement dans la prétendue affaire libyenne ", estimant que " les moyens déployés, absolument disproportionnés dans une affaire créée de toutes pièces, mettent en lumière de graves dysfonctionnements ".

" Le calendrier ne laisse que peu de doutes sur les ressorts politiques de cette affaire et l'énorme préjudice causé à Nicolas Sarkozy pose la question de la partialité de l'instruction et de la fragilisation de notre système démocratique ", ont-ils ajouté dans un communiqué, en déplorant "l'acharnement" dont Nicolas Sarkozy "a été victime" .

Le parti de droite française avait déjà fait bloc autour de l'ancien président lorsqu'il avait été m is en examen une quatrième fois dans cette affaire pour "association de malfaiteurs" , à la mi-octobre.

A dix jours de l'ouverture de son procès dans une autre affaire, celle des "écoutes" , le président de Les Républicains (LR) Christian Jacob a redit son "amitié sincère et fidèle à Nicolas Sarkozy" en lui apportant son "soutien dans son combat pour la vérité" .

" Jamais nous n'avons douté ", a souligné dans un tweet le numéro deux de LR et ancien porte-parole de campagne de Nicolas Sarkozy , Guillaume Peltier , évoquant des " révélations stupéfiantes ". "La vérité éclate. Qu'elle accable les calomniateurs, de peu de foi et de loi. Qu'ils soient jugés et punis ", a-t-il exhorté.

Le ton est le même chez les ex-LR. " Pendant huit ans, la parole d'une bande d'escrocs a été mise sur le même plan que celle de Nicolas Sarkozy, ancien président de la République ", s'est offusqué Xavier Bertrand , président des Hauts-de-France et deux fois ministre sous Sarkozy .

" La vérité éclate " enfin, a triomphé dans des messages sur les réseaux sociaux Nicolas Sarkozy , qui a demandé à son avocat Thierry Herzog de " déposer une requête en 'démise' en examen et d'engager une procédure pour dénonciation calomnieuse contre Ziad Takieddine ".

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