Des émissaires de l' ONU , de l' Union africaine (UA) et de la Communauté de développement de l'Afrique de l'ouest (Cédéao) sont arrivés dimanche en Guinée, après les violences liées à la réélection contestée du président Alpha Condé , a indiqué le ministre guinéen des Affaires étrangères.
Une délégation internationale est arrivée à Conakry
Une délégation est arrivée dimanche à Conakry pour une "mission diplomatique préventive", a déclaré à l'AFP Mamadi Touré , sans plus de détails.
Parmi les émissaires figurent le président de la Commission de la Cédéao , Jean-Claude Kassi Brou , et le représentant spécial de l' ONU pour l'Afrique de l'ouest, Mohamed Ibn Chambas .
Selon des sources diplomatiques, ces émissaires doivent quitter Conakry mardi matin.
Selon les résultats provisoires annoncés samedi par la commission électorale (Céni) Alpha Condé , 82 ans, a gagné la présidentielle, remportant ainsi un troisième mandat controversé, face à Cellou Dalein Diallo , 68 ans, qui s'était proclamé vainqueur du scrutin avant la publication des résultats, a obtenu 33,5% des suffrages.
L'annonce des résultats a entraîné immédiatement des violences à Conakry.
Dans un communiqué, le parti de l'opposant, l'Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), a affirmé que "le bilan provisoire de ces exactions inouïes était (...) de 27 morts et de près de 200 blessés par balles" , tandis qu'un bilan officiel a fait état de dix morts, sans qu'il soit possible d'obtenir un bilan des violences de source indépendante.
Les manifestations ont diminué dimanche à Conakry, mais les forces de l'ordre bouclaient toujours le domicile de l'opposant dans la capitale et ont empêché les journalistes de s'y rendre, selon un journaliste de l'AFP.