C'est un moment historique pour les uns, une parodie de compromis pour d'autres. La signature ce vendredi aux Nations Unies d'un accord de cessez-le-feu permanent entre les deux factions rivales de la Libye a suscité de nombreuses réactions à l'international.
"Le cessez-le-feu est un tournant vers la paix", selon l'ONU
Stephanie Williams , la représentante spéciale du secrétaire général des Nations Unis, a évoqué "un tournant important vers la paix et la stabilité en Libye" .
L'Union européenne a salué de son côté une "bonne nouvelle" en attendant la reprise des négociations de paix prévues à Tunis entre le gouvernement de Tripoli, reconnu par l'ONU, et l'administration rivale basée dans la ville de Tobrou et emmenée par le militaire, Khalifa Haftar.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan , s'est montré moins enthousiaste et plus circonspect sur la viabilité du cessez-le-feu. Ce rapprochement est pourtant une première avancée dans un pays déchiré et meurtri par un conflit qui dure depuis près de 10 ans et la chute de Mouammar Khadafi lors du soulèvement soutenu par l'OTAN en 2011.
Depuis, la Libye est secouée par plusieurs groupes armés qui soutiennent les deux administrations en place. Le peuple libyen est pris dans l'étau de ce conflit qui a fait de nombreux morts et des milliers de réfugiés et déplacés.
"Vous avez accompli ici est un signe crucial pour votre pays et votre peuple " a lancé vendredi Stephanie Williams aux deux camps. L es 7 millions de libyens espèrent que ce ne seront pas des paroles en l'air.