En dépit de la propagation de la pandémie de COVID-19 dans la plupart des régions du monde, les conflits armés au Sahel n'ont pas connu de répit.
Le Sahel, au carrefour de défis majeurs
Les incidents de violence armée se sont même multipliés, ce qui a entraîné des déplacements massifs de population.
Rien qu'au Burkina Faso, le nombre de personnes déplacées à l'intérieur du pays a désormais dépassé le million, doublant le chiffre enregistré en juillet 2019.
Au cœur de la région du Sahel, la ville de Kaya (Burkina) subit de plein fouet les conséquences des crises sanitaires, humanitaires et écologiques.
Les incidents armés se sont accentués dans la région, provoquant des déplacements massifs de populations.
Fati Soré et ses 15 enfants ont été accueillis par les populations de Kaya. Elle se réjouit de leur générosité, alors qu’eux-mêmes peuvent manquer de denrées comme c’est le cas de l’eau.
Les déplacés profitent aussi des structures médicales de la ville. Le nouveau centre de Kaya qui devait accueillir un maximum de 20 000 personnes/an, s’adapte aujourd’hui aux besoins sanitaires
aide par du personnel de sante venu d autres localités , le centre médical doit soigner huit fois plus de patients qu en temps normal. Plus de 80 pour cent des patients sont des personnes déplacées.
A Kaya, chef-lieu de la région Centre-Nord, plus de 100 000 déplacés se sont rajoutés aux 130 000 résidents habituels. Ils vivent dans quatre camps temporaires, dont certains sont des abris de fortune.
Des fortes pluies dans la région sont venues compliquer la situation, provoquant des inondations et touchant plus de 7 000 personnes selon les autorités.