Wendie Renard a remporté dimanche dernier ** sa septième Champions League avec l'Olympique Lyonnais (victoire 3-1 sur le VFL Wolfsburg) . La défenseure internationale française, originaire de La Martinique, présente aujourd'hui l'un des plus beaux palmarès du football mondial. Et à 30 ans, elle ne compte pas s'arrêter là... La capitaine des championnes d'Europe a répondu à nos questions.
Wendie Renard : "Le sport féminin mérite le respect"
Vous avez égalé le record de cinq victoires d'affilées du grand Real Madrid des années 50. Que ressentez-vous au moment d'entrer encore un peu plus dans l'histoire du football mondial ?"
Wendie Renard : C'est sûr, on a égalé ce record mais maintenant on veut le battre ! Il faut toujours aller plus loin. Et c'est à chaque fois plus dur. La saison prochaine, on sait ce qu'on devra faire pour battre ce record. Ce sera encore plus difficile car on est de plus en plus chassées. Mais dans le club de l'Olympique Lyonnais, les lionnes travaillent toujours (rires...)
Le football pratiqué par les femmes est en constante progression en Europe, que faut-il faire pour qu'il se généralise sur le reste de la planète ?
Wendie Renard : "C'est un problème de société et de culture. Il y a des pays qui sont beaucoup plus en difficultés que nous. Pour certains, ce n'est toujours pas acceptable de voir une femme jouer au football ou pratiquer un sport. C'est également une question des moyens qui sont mis en oeuvre. Sans argent, on ne peut rien faire mais quand on en dispose, il faut qu'il soit utilisé à bon escient.
Vous êtes également à l'affiche dans les salles de cinéma en France avec la sortie le 9 septembre d'un documentaire sur les coulisses de votre équipe. Le titre "Les joueuses, pas là pour danser" évoque le chemin qu'il reste à parcourir pour faire évoluer toutes les mentalités...
Wendie Renard : "Il y a des moments forts dans ce film qui montrent notre quotidien. On peut voir qu'il reste encore un sacré travail à faire. On ne veut pas prendre la place des garçons. D'ailleurs, on ne veut prendre la place de personne. On veut juste être respectées : après nos victoires, on aimerait ne plus entendre des remarques comme " c'est trop facile, leurs adversaires étaient trop nulles..." C'est un langage qu'il faut bannir. Chaque personne a le droit de penser ce qu'elle veut mais on mérite le respect !"