En Egypte la culture du jasmin occupe 400 hectares dans le gouvernorat de Gharbiya, au Nord du Pays. Chaque jour, les agriculteurs cueillent manuellement 20 tonnes de ces petites fleurs blanches à l’odeur raffinée.
Le Jasmin d'Egypte, une culture en sursis
L'Egypte et l'Inde, dont les productions sont équivalentes, génèrent près de 95% du volume mondial d'extrait de jasmin pour parfums.
Comme Eman Mehanna, les villageois travaillent d’arrache-pied, de Juillet à Novembre, la cueillette commence à minuit et se termine à 9h du matin, c'est un travail difficile, que la jeune femme exerce depuis son plus jeune âge:
'' Nous récoltons le jasmin depuis notre enfance, ce travail « nécessite vraiment de la concentration et de l’agilité, il faut distinguer « les fleurs écloses des bourgeons » qui ne seront cueillis « que le lendemain .''
Les cageots débordants de jasmin fraîchement cueilli, sont ensuite transportés par camion à l'entrée de l'usine Fakhri, une des première manufacture d'huiles essentielles à avoir été établie en Egypte en 1960.
Cette culture est tout de même menacée car le jasmin est gourmand en eau, à l’heure où le débit du Nil risque de faiblir par la construction en amont, en Ethiopie, du plus grand barrage hydro-électrique d'Afrique.