Les réactions se multiplient pour condamner l'arrestation par des mutins du président malien Ibrahim Boubacar Keïta, ayant mené à sa démission dans la nuit de mardi.
La communauté internationale appelle à la libération “immédiate” du Président Ibrahim Boubacar Keïta
Le chef de l’Etat et son premier ministre ont été arrêté aux environs de 17h30 et conduit au camp de Kati d’où étaient partis les mutins dans la matinée, amenant le Président de la Commission de l’Union Africaine à condamner “toute tentative de changement anti constitutionnel”, et à appeler les mutins à “cesser tout recours à la violence”, demandant le “respect des institutions républicaines”. Quelques heures plus tôt, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) avait aussi condamné le renversement du président malien et de son Premier ministre par des « militaires putschistes », exigeant leur libération et annonçant des mesures immédiates, dont la fermeture des frontières ainsi que l’arrêt de tous les flux et transactions économiques, commerciales et financières.
Le communiqué annonce que le Mali est suspendu de toutes les instances dirigeantes de la Cédéao jusqu’au retour de l’ordre constitutionnel, et s’engage à sanctionner les mutins et leurs soutiens.
De son côté, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a apporté son “plein appui” à l’Union africaine et à la Cédéao, pour parvenir à “une solution négociée” et“pacifique.
Une visioconférence des chefs d'Etat de la Cédéao sur « la situation au Mali » se tiendra ce jeudi sous la présidence du président du Niger Mahamadou Issoufou.