Des réactions mitigées à Kinshasa, la capitale de la République démocratique du Congo suite à la condamnation de Vital Kamerhe, l’ancien chef de cabinet du président de la République Félix Tshisekedi.
Condamnation de Vital Kamerhe : réactions mitigées en RDC
L’ancien président de l’Assemblée nationale a été condamné à 20 ans de prison et travaux forcés samedi pour corruption.
“Bien sûr, Kamerhe a été reconnu coupable de ce qu’il est convenu d’appeler” détournement de fonds publics “. Mais le pouvoir judiciaire n’a pas été en mesure de fournir des preuves tangibles prouvant sa culpabilité, afin que les gens attribuent le mérite à cette peine”, lance Olivier Bofulu, chauffeur de taxi.
“Avec les fonds qui leur sont accordés pour améliorer les conditions de vie de la population – en créant des routes et en construisant des bases militaires, ils les transfèrent dans leurs propres poches. Ils sont intéressés par leurs propres intérêts et non par ceux du pays. D’accord avec la décision du tribunal. Il a fait la bonne chose”, déclare Nathan Mayele, barman.
“Il n’est pas évident que cela servira de leçon, mais au moins chacun de nous a maintenant un peu peur dans le ventre, se disant : si je touche les fonds publics, il n’est pas certain que je m’en tirerai avec”, mentionne Mike Mukebayi, de la majorité présidentielle (MP).
L’affaire très médiatisée apparaît comme un test du gouvernement du président Félix Tshisekedi contre la corruption.
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L’ancien chef de cabinet du président congolais a été reconnu coupable d’avoir détourné plus de 50 millions de dollars de fonds publics, a déclaré le tribunal de Kinshasa.
Une grande partie de l’argent était destinée à la construction de 1 500 logements sociaux dans le cadre d’un programme annoncé par le président Tshisekedi après son investiture en janvier 2019.
M. Kamerhe, 61 ans, a été un proche allié de l’ancien président Joseph Kabila. Il est une figure bien connue du paysage politique du pays et a joué un rôle important de la coalition qui a aidé Félix Tsisekedi à remporter la présidentielle de 2018. Cet accord scellé à Nairobi en novembre 2018 prévoit même que M. Kamerhe soit candidat à la présidence de la République en 2023.