Un programme d’aide alimentaire va être mis en oeuvre à l’attention de milliers de réfugiés et demandeurs d’asile en Libye, pays en proie au chaos et où sévit un conflit entre pouvoirs rivaux, ont annoncé mardi deux agences onusiennes.
Libye : mise en place d'un plan d'aide alimentaire pour des milliers de réfugiés (ONU)
Le Haut commissariat pour les réfugiés (HCR) et le Programme alimentaire mondial (PAM) “unissent leurs forces en Libye dans le cadre d’un projet qui vise à atteindre jusqu‘à 10.000 réfugiés et demandeurs d’asile en situation d’insécurité alimentaire avec une aide d’urgence cette année”, est-il écrit dans un communiqué.
La première opération de distribution a eu lieu ce lundi à Sarraj, un quartier de l’ouest de la capitale Tripoli. “Quelque 2.000 réfugiés et demandeurs d’asile en bénéficieront au cours de la phase pilote”, selon le texte.
Des dizaines de milliers de réfugiés et de demandeurs d’asile, mais également des migrants souhaitant traverser la Méditerranée pour rejoindre l’Europe, vivotent dans des zones urbaines en Libye.
“La plupart dépendaient du travail journalier, mais ce travail s’est tari en raison des restrictions de mouvement liés (à la lutte contre la maladie) Covid-19. Ils vivent au jour le jour et peinent à se nourrir”, a déclaré le chef de la mission du HCR en Libye, Jean-Paul Cavalieri.
“L’aide que nous fournissons dans le cadre de ce projet arrive à un moment critique et sera une bouée de sauvetage pour les réfugiés et les demandeurs d’asile les plus vulnérables dans les zones urbaines”, a-t-il ajouté.
Selon le HCR, ces réfugiés en milieu urbain “se retrouvent particulièrement démunis face à la propagation du nouveau coronavirus et les mesures préventives imposées par les autorités, comme les couvre-feux et la fermeture des commerces qui les emploient”.
En outre, la situation de ces populations vulnérables s’est aggravée après l’offensive lancée en avril 2019 par l’homme fort de l’est libyen, Khalifa Haftar, pour conquérir Tripoli, siège du Gouvernement d’union nationale (GNA), reconnu par l’ONU.
Après une série de revers militaires, les pro-Haftar ont dû se replier vers leurs bastions de l’est et du sud du pays.
AFP