Côte d'Ivoire : des drones pour l'agriculture

Des drones désormais au service de l’agriculture et des mines en Côte d’Ivoire.

Cette évolution technologie concerne notamment dans ce pays, les contrôles des stocks et les rapports de croissance qui se faisaient à pied. Des expériences ont permis de convaincre les plus sceptiques.

“Avec un drone, aujourd’hui, nous pouvons calculer le stock de gravier qui a été produit. Les clients ont dit que si c’est vrai, nous ne voyons pas comment un drone peut faire cela, oui, c’est possible. Il passe par des machines 3D, il passe par le traitement d’images et quand nous avons fait la démonstration, nous avons fait un test très simple, ils ont rempli un camion de gravier, ils l’ont pesé, ils ne nous ont pas dit la valeur et puis ils ont versé la même quantité de gravier et ils nous ont demandé de le faire avec le drone et les résultats étaient presque les mêmes”, avoue Marouane Jebbar, PDG de Côte d’Ivoire Drone.

De quoi prédire donc un bel avenir aux drones dans ce domaine. La simplification des opérations étant considérée comme leur point fort.

“Beaucoup de gens avaient peur d’investir parce que c‘était un secteur qui leur semblait opaque. Ils n’avaient pas forcément le temps de se rendre régulièrement sur leur plantation et c‘était flou. Aujourd’hui, peu importe où ils se trouvent dans le monde, mais ils ont besoin de savoir ce qui se passe dans leurs plantations. L’impact sur l‘économie ivoirienne concerne donc beaucoup plus les investisseurs dans ce secteur. Et c’est une certaine assurance et une certaine tranquillité pour ces investisseurs qui aujourd’hui en quelques clics ont accès à l’information”, souligne Joseph Biley, PDG de Wefly Agri.

Yves Djedje est propriétaire de rizière. Il a récemment investi dans les drones et affirme que cela a considérablement amélioré les opérations.

“La première chose qui m’a séduit dans le fait d‘être chez moi, c’est la possibilité de voir ma plantation. C‘était déjà très intéressant de pouvoir visualiser ma plantation sur un smartphone, sur un ordinateur, ce qui est bien. La deuxième chose était de savoir comment je pouvais être sûr que mes employés accomplissaient les tâches que je leur confiais. A Abidjan ou à l‘étranger quand je leur demande si vous avez fait cela, oui nous l’avons fait, mais je n’ai aucun moyen de me rassurer, mais avec cela, je pourrais le faire”, témoigne Yves Djedje.

Une révolution qui pourra davantage être valorisée avec des drones produits localement, en raison de leurs faibles coûts. Ils seraient ainsi plus accessibles.

Reste à faire sauter un verrou : une loi imposée il y a deux ans par l’autorité de l’aviation civile, jugée restrictive pour le développement de cette technologie.
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