Les manifestations de protestations dans les rues américaines, suite à la mort le 25 mai d’un Afro-Américain, George Floyd font déjà écho au Kenya.
Affaire George Floyd : manifestations à Naïrobi
Un peu plus d’une centaine de manifestants ont tenu à exprimer leur ressentiment devant l’ambassade américaine à Nairobi.
“(...) je suis une femme blanche privilégiée des États-Unis et c’est ma responsabilité de dénoncer ce qui se passe en ce moment aux Noirs du monde entier, mais surtout dans le pays d’où je viens… “, déclare Amelia Hopkins, citoyenne américaine.
Cet Américain d’origine rwandaise en veut aux suprématistes. “Ce qui est important, c’est de comprendre qu’il existe un lien clair entre le suprématisme blanc et les problèmes, en particulier la brutalité policière et les dictatures en cours à travers l’Afrique. La plupart des dictateurs qui rendent nos vies brutales et invivables sont financés par l’argent des contribuables américains. Nous sommes ici pour exprimer notre solidarité avec le peuple américain, mais aussi pour dire que la suprématie blanche nous affecte également”, fait entendre Etienne Mashuli.
Henry Ohanga alias Octopizzo, musicien kenyan interpelle les autres communautés américaines.
“Nous avons des amis américains qui vivent ici, nous voulons qu’ils soient responsables, en particulier les Américains blancs au Kenya. Ils doivent être responsables, ils doivent être solidaires de ce qui se passe dans le monde, ils ne peuvent pas rester silencieux si vous êtes blancs et vous êtes au Kenya. Vous êtes déjà privilégié, vous ne trouvez pas de pauvres blancs au Kenya et donc à cause de cela, ils doivent être notre voix et ils doivent défendre et ils doivent changer. D’ici c’est une réaction en chaîne à l’ouest”.
Sur place aux Etats-Unis, la tension s’est emparée d’une bonne partie du pays. Des dizaines de métropoles ont installé un couvre-feu pour se prémunir des émeutes qui éclatent la nuit.