Après 25 ans de cavale, le financier présumé du génocide rwandais a comparu publiquement pour la première fois devant la justice ce mercredi.
Génocide rwandais : Félicien Kabuga "veut être jugé en France"
Arrêté samedi en banlieue parisienne, Félicien Kabuga a exprimé sa volonté d‘être jugé en France.
Celui qui était encore la semaine dernière l’un des hommes les plus recherchés du monde, a comparu devant la chambre de l’instruction de la Cour d’Appel de Paris. Ses avocats ont demandé un délai de huit jours pour préparer sa défense.
“La décision prise aujourd’hui est qu’il sera jugé le 27 mai et nous avons donc huit jours de plus pour préparer sa défense et nous allons demander qu’il soit jugé en France, c’est ce que nous allons faire”, déclare Laurent Bayon, l’avocat de l’homme d’affaires.
“Nous souhaitons, en raison de sa santé, qu’il soit jugé en France et c’est ce qu’il veut”, précise-t-il.
Félicien Kabuga, dont la tête avait été mise à prix pour 4 millions et demi de dollars, est accusé d’avoir équipé les milices du génocide des Tutsis qui a fait 800 000 morts entre avril et juillet 1994.
Selon les procureurs rwandais, des documents trouvés à Kigali, la capitale, après le génocide indiquent que Kabuga, alors riche homme d’affaires, aurait utilisé des dizaines de ses entreprises pour importer des centaines de milliers de machettes utilisées dans les tueries.