En Afrique subsaharienne, la lutte contre la Covid-19 passe aussi par la lutte contre la stigmatisation autour de la maladie.
Cameroun : la stigmatisation des patients du Covid-19
C’est pourquoi Anicet Ekane, homme politique camerounais et rescapé du nouveau coronavirus a décidé de partager son expérience.
“Les gens ont peur, les gens ne pensaient pas que Covid-19 pouvait les toucher. En fait, ce qui effraie les gens, ce sont les images de l’Occident où ils alignent des cadavres, des chiffres comme 8 000 morts, c’est la télévision qui a créé cette panique chez les Africains…”
Pour, le Dr Erero Njiengwé psychologue clinicien camerounais, la façon dont les victimes du Covid-19 sont dramatiquement traitées par le public ajoute à la stigmatisation.
“La façon dont les équipes arrivent dans les foyers est une façon qui ajoute au drame personnel que vivent les gens, et crée – en attirant l’attention de leur entourage – une dramatisation supplémentaire du problème. Et elle confirme ou renforce dans les pensées et l’esprit de leur entourage la dangerosité du coronavirus – qui était auparavant lointaine et presque théorique – mais ce danger apparaît maintenant à leur porte”.
Anicet Ekane utilise désormais les médias sociaux pour tenter de dédramatiser la pandémie et milite désormais à la tête d’une association de survivants de Covid-19.
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Le Cameroun, pays le plus touché par l‘épidémie du Covid-19 en Afrique centrale enregistre à ce jour plus de 3 733 cas contre 146 décès pour 1 595 guérisons.