Le gouvernement de l‘île Maurice a annoncé mercredi ne plus compter aucun cas actif de nouveau coronavirus dans le pays et n’avoir recensé aucun nouveau cas depuis 17 jours, estimant ainsi avoir gagné une première bataille face à la maladie.
COVID-19 : "l'île Maurice a maintenant zéro cas actif " (gouvernement)
“Aujourd’hui, nous en sommes à 17 jours sans un nouveau cas. L‘île Maurice a maintenant zéro cas actifs”, a déclaré le ministre de la Santé, Kailesh Jagutpal, dans un discours télévisé à la Nation.
“Nous avons gagné la bataille grâce à la coopération de la population, qui a compris que le gouvernement devait prendre des mesures extrêmes, incluant un confinement complet, ainsi que la fermeture des supermarchés et de nos frontières”, a-t-il ajouté.
“Mais nous n’avons pas encore gagné la guerre. Restons vigilants”, a-t-il toutefois mis en garde.
Cet archipel de l’océan Indien avait initialement été le pays le plus touché en Afrique de l’Est, avec 332 cas déclarés seulement six semaines après le début de l‘épidémie. Ce nombre n’a plus évolué depuis plus de deux semaines et dix décès au total ont été prononcés.
Le gouvernement mauricien a imposé l’un des confinements les plus stricts d’Afrique le 20 mars, allant jusqu‘à ordonner la fermeture pour 10 jours des supermarchés.
Ceux-ci ont depuis rouvert, mais la population a été divisée en trois groupes par ordre alphabétique, chacun étant autorisé à faire des courses deux jours par semaine.
Confinement prolongé
Le confinement a été prolongé jusqu’au 1er juin. Mais à partir du 15 mai, certaines activités reprendront progressivement, qui viendront s’ajouter aux secteurs essentiels comme les banques et les supermarchés.
Si les rassemblements religieux, politiques et syndicaux seront toujours interdits, les boulangeries, boucheries et poissonneries pourront à nouveau ouvrir.
En revanche, les marchés, bars et centres commerciaux resteront fermés jusqu’au 1er juin, tandis que les écoles ne rouvriront que le 1er août.
Les plages restent également interdites dans ce haut lieu du tourisme, tandis que 10 personnes au maximum peuvent assister aux mariages et enterrements.
L‘épidémiologiste indépendant Deoraj Caussy a expliqué à l’AFP qu’il restait “impératif de mener des tests aléatoires et de continuer à tester”, soulignant que “zéro cas actif ne signifie pas que c’est fini et que la vie revient à la normale”.
Le gouvernement travaille actuellement sur deux textes de loi qui détermineront les conditions exactes du déconfinement à partir du 2 juin. Mais les syndicats et une partie de la société civile reprochent à ces textes d’attenter aux droits des travailleurs et aux libertés individuelles.
AFP