Le gouvernement de Djibouti, petit pays de la Corne de l’Afrique qui abrite d’importantes bases militaires étrangères, a prolongé dimanche jusqu’au 17 mai le confinement pour lutter contre le coronavirus, après en avoir annoncé l’allégement progressif.
COVID-19 : Djibouti se ravise et reporte l'allègement du confinement
Article mis à jour 12:05
“Le gouvernement par la voix du Premier ministre (Abdoulkader Kamil Mohamed, NDLR) aujourd’hui a décidé de prolonger d’une semaine encore le confinement jusqu’au 17 mai”, a écrit le ministre des Affaires étrangères Mahmoud Ali Youssouf sur Twitter.
Cette décision a été prise “à l’instant”, les conditions n‘étant pas encore réunies pour assouplir le confinement, a-t-il souligné.
Quelques heures auparavant, le même ministre avait pourtant annoncé sur Twitter “le processus de réouverture progressive du pays” à partir de lundi.
“D’ici demain (lundi) le processus de réouverture progressive du pays va commencer à Djibouti”, justifiant cette décision par la nécessité pour la population “de gagner sa vie”.
Sous conditions de “très strictes mesures de protection”, comme le port du masque et la distanciation sociale, les transports collectifs vont reprendre et les lieux de culte seront officiellement autorisés à rouvrir, a-t-il précisé.
Les frontières resteront fermées, sauf pour le personnel humanitaire sous certaines conditions, a ajouté le ministre, sans autre indication.
Avec près de 1.200 cas officiellement recensés pour environ 1 million d’habitants, Djibouti est le pays du continent qui en compte le plus grand nombre par rapport à sa population, selon le Centre de contrôle et de prévention des maladies (CDC) de l’Union africaine.
Mais ces statistiques doivent être relativisées, car Djibouti a mené proportionnellement beaucoup plus de tests de dépistage que bien d’autres pays africains.
Le confinement imposé à Djibouti depuis le 23 mars est largement inappliqué, comme l’a récemment déploré le président Ismaël Omar Guelleh, au pouvoir depuis 1999.
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AFP