Le bilan des combats meurtriers depuis vendredi dans les conflits armés permanents dans deux provinces instables de l’est de la République démocratique du Congo est de 43 morts, a appris l’AFP lundi de sources administratives et militaire.
RDC : 43 morts enregistrés en 4 jours dans deux provinces troublées de l'est
Vendredi, “les assaillants munis d’armes blanches et à feu ont tué 21 personnes, tous des civils” dans le territoire de Mahagi, a déclaré à l’AFP Gilbert Tsale, administrateur assistant de cette entité de la province de l’Ituri (nord-est).
Dans le territoire voisin de Djugu, des combats opposent depuis dimanche les troupes régulières aux milices à Lisey, a affirmé à l’AFP le lieutenant Jules Ngongo, porte-parole de l’armée en Ituri. Dans ces affrontements, “deux militaires ont succombé, les assaillants ont tué deux civils dans leur fuite. L’armée a définitivement neutralisé 12 assaillants”, a-t-il détaillé.
Dimanche, dans la province du Nord-Kivu, une attaque des Forces démocratiques alliées (ADF) a fait “six morts : cinq hommes et une femme”, selon John Kambale, chef de groupement de Malambo, cité située à une vingtaine de kilomètres de la ville de Beni.
En Ituri, les militaires de l’armée régulière combattent le groupe armé Coopérative pour le développement du Congo (Codeco). Ce dernier prétend défendre les intérêts de la communauté Lendu (agriculteurs), face à une autre communauté, les Hema (éleveurs et commerçants).
Depuis fin 2017, plus de 700 civils ont été tués en Ituri dans des violences dignes d’un “crime contre l’humanité”, avait indiqué en janvier une enquête des Nations unies.
L’armée congolaise a annoncé fin mars avoir tué le chef de la Codeco, Ngudjolo.
Dans le territoire de Beni au Nord-Kivu, les Forces démocratiques alliées (ADF) ont intensifié leurs tueries contre les civils depuis le mois de novembre, en représailles aux opérations militaires.
Les ADF étaient à l’origine des rebelles ougandais musulmans opposés au pouvoir du président Yoweri Museveni en Ouganda. Ils sont présents dans la région de Beni, dans l’Est congolais, depuis 1995.
AFP