Après un mois de confinement, les hôpitaux tunisiens sont confrontés à la mise à niveau forcée d‘établissements de santé publique mal équipés, selon les médecins de l’unité principale COVID-19 du pays.
Tunisie : nouveaux challenges pour les hôpitaux publics
Le pays d’Afrique du Nord n’a jamais connu le débordement que certains redoutaient du fait de la pandémie de coronavirus.
“La stratégie tunisienne est d’essayer d’aplatir au maximum la courbe (des cas de coronavirus), malgré les difficultés économiques, le pays ayant imposé un confinement général, qui durera jusqu’au 3 mai. C’est quelque chose qui pèsera lourdement sur l‘économie tunisienne, mais nous avons quand même pris cette décision (de confinement général) et je la trouve courageuse”, déclare Dr Jalila Ben Khelil, chef de service adjoint et membre du comité scientifique conseillant le gouvernement.
“Le service est bien équipé depuis le début, et même avant de commencer à accueillir les patients de COVID-19. En termes de matériel de surveillance, (nous avons) tout le nécessaire pour les réanimations”, rassure Dr Samia Ayed, médecin du service de réanimation de l’hôpital Memmi.
Le service COVID-19 de l’hôpital d’Aberrahmen Memmi près de Tunis a reçu un total de 20 patients depuis le début de l‘épidémie en mars, 11 sont décédés. La Tunisie comptabilise à ce jour 918 cas positifs, 190 décès et 38 guérisons.