Nigeria – Émir détrôné : le temps des réactions

Près de 24 heures après on détrônement de l‘émirat de l‘État de Kano au nord du Nigeria, Muhammadu Sanusi II bénéficie déjà des soutiens. Et pas des moindres.

« Amnesty International appelle les autorités nigérianes à prendre des mesures pour protéger et respecter les droits fondamentaux de l’ancien émir conformément à l‘état de droit », a écrit mardi dans un communiqué Amnesty international.

Le groupe « Bring back our girls » (BBOG, Ramenez-nous nos filles) qui revendique la libération des lycéennes enlevées par Boko Haram en 2014 a lui aussi condamné le détrônement de l‘émir de Kano Muhammadu Sanusi II.

« Quiconque conteste un système ou se bat pour les sans voix doit être prêt pour une réaction violente », peut-on lire dans dans un communiqué rendu public par BBOG quelque 24 heures après le détrônement de Muhammadu Sanusi II.

Kano: Amnesty International reacts to Sanusi’s banishment by Ganduje govt https://t.co/4SYQILUiDJ pic.twitter.com/HcTPYZ6C61— Daily Post Nigeria (@DailyPostNGR) March 10, 2020

Pour les autorités dont le porte-parole du gouvernement de l‘État de Kano, Alhaji Usman Alhaji, Muhammadu Sanusi II a été détrôné pour « manque de respect » à leur égard et au pouvoir central.

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Mais BBOG, Lamido Sanusi à l‘état-civil a payé le prix à ses prises de positions contre les injustices et les privations de toutes sortes. « Il s’est toujours battu pour que la justice ne sera plus refusée aux pauvres et aux sans voix dans notre pays. Il n’a jamais économisé son énergie pour promouvoir l‘éducation des filles », poursuit le document de BBOG.

En avril 2014, la secte islamiste Boko Haram foncièrement opposée à l‘éducation occidentale enlève 276 lycéennes dans la ville de Chibok dans l‘État de Borno. Le rapt fait rapidement boule de neige dans le monde entier au point de créer le hashtag #BringBackOurGirls porté par de célébrités planétaires parmi lesquelles Michelle Obama, l’ex-première dame des États-Unis.

Mais si Boko Haram avait libéré certaines filles, quelque 112 d’entre elles restent jusqu’ici entre les mains de leurs ravisseurs.
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