Le tronçon reliant la capitale congolaise Brazzaville à Yaoundé au Cameroun est désormais opérationnelle.
Mise en service du tronçon Brazzaville-Yaoundé
Longue de 312 kilomètres et entièrement bitumée, cette route fait partie du plan d’intégration de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC), qui ambitionne d’interconnecter les capitales de ses onze pays membre.
La route asphaltée, qui a coûté plus de 180 millions USD, a été préfinancée à 90 % par la Banque africaine de développement (BAD).
Elle part de Ketta à la bourgade de Ntam à la frontière camerounaise.
“Les dirigeants de cette région d’Afrique centrale devraient relever les défis pour relier les pays. Prenez le cas du Congo, il est connecté au Cameroun, nous y sommes. Le Congo est connecté à la République centrafricaine, nous n’en sommes pas encore là. Je pense que nous y arriverons. Il est prévu que le Congo soit relié à la RDC grâce à un pont rail-route sur le fleuve Congo”, déclare Denis Sassou Nguesso, président de la République du Congo.
Plus de 750 ouvriers de diverses nationalités ont été mobilisés pour la construction de la route d’intégration sous-régionale devant contribuer au désenclavement de l’arrière du sud du Cameroun et de l’Hinterland nord du Congo.
“Dans les années passées, tout venait du Cameroun : la nutrition, l’habillement, le textile en général et sans oublier la bière. Tout ce qui est agroalimentaire est venu du Cameroun pour le Congo. Aujourd’hui, avec la contrainte de cette route, je crois que nous consommons ici à Souanké le Congo et le Cameroun, donc les produits qui viennent de Brazzaville et de Pointe-Noire et d’autres qui viennent de Douala et de Yaoundé. C’est l’inverse”, lance Méféré Mohamed, restaurateur d’origine camerounaise basé au Congo.
Après le Gabon en 2014, le Cameroun est le deuxième pays de la sous-région relié au Congo par une route asphaltée.