La nouvelle de la mort de Hosni Moubarak semble passer dans une grande indifférence dans les rues du Caire. L’ancien président égyptien aura pourtant été l’un des grands acteurs de l’histoire politique du pays. Dictateur et incarnation d’un État corrompu pour certains, l’homme restera néanmoins aux yeux de millions d‘Égyptiens un grand patriote, symbole d’un État pacifique avec tout de même ses défauts.
Indifférence au Caire après la mort de Moubarak
“Si Moubarak avait été l’un des présidents qui croyaient au transfert pacifique du pouvoir et n’avait pas gouverné pendant 30 ans, l‘Égypte aurait été un pays différent de ce qu’elle est maintenant. Elle aurait été un pays qui applique le transfert pacifique du pouvoir comme n’importe quel pays démocratique. C‘était son principal défaut”, analyse un citoyen égyptien interrogé dans la capitale.
Les réactions n’ont pas tardé sur le plan international, à l’image de l’hommage poignant rendu par le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. “Au nom du peuple d’Israël et du gouvernement israélien, je tiens à exprimer ma profonde tristesse à propos de la mort du président Hosni Moubarak. Le président Moubarak, un de mes amis personnels, c‘était un dirigeant qui a conduit son peuple à la paix et à la sécurité, à la paix avec Israël. Je l’ai rencontré à plusieurs reprises et j’ai été impressionné par son engagement, et nous continuerons de suivre cette voie commune. Je souhaite adresser mes condoléances au président al-Sissi, à la famille Moubarak et au peuple égyptien”, a déclaré le dirigeant israélien.
Même hommage ému en Palestine où le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas s’est souvenu de “l’engagement de l’ex-président en faveur de la cause palestinienne et du peuple palestinien afin qu’il concrétise ses droits à la liberté et l’indépendance”.
Chassé du pouvoir par un soulèvement populaire en 2011, Hosni Moubarak est mort ce mardi 25 février 2020 dans un hôpital du Caire. Il était âgé de 91 ans.