Au Nigeria, des citoyens de Lagos frappés par la mesure interdisant les taxi-moto veulent des mesures d’accompagnement pour lutter contre le chômage et le désœuvrement.
Nigeria – Interdiction de moto-taxis : des alternatives vivement réclamées
C’est le plaidoyer des sages originaires du nord du pays regroupés au sein du Northern Elders Forum (NEF, forum des sages du nord). « Il y a énormément de souffrance ressentie par beaucoup à Lagos à cause de l’interdiction », a déclaré lundi le Dr Hakeem Baba-Ahmed, responsable du NEF.
En fin janvier dernier, le gouvernement local de l‘État de Lagos a interdit la circulation dans la ville du même nom des « okada » (moto à deux-roues) et « ekeke » (tricycles).
En raison de nombreux dégâts attribués à ces véhicules dans la capitale économique du Nigeria. « L’absence de respect du code de la route par les chauffeurs d’okada (taxis-motos) et de keke (pousse-pousse) a entraîné des pertes de vies inutiles », pouvait-on lire sur le compte officiel du gouvernement de Lagos.
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Le Dr Hakeem Baba-Ahmed qui explique que la plupart des personnes frappées par la mesure sont originaires des États du Nord (Oyo, Kwara, Niger, etc.) réclame ainsi des alternatives au chômage et le désœuvrement auxquels font désormais face ces anciens conducteurs et propriétaires de moto-taxis.
Le secteur des moto-taxis est un véritable pourvoyeur de milliers d’emplois dans L‘État de Lagos où le chômage frise les 32% pour 18% dans tout le Nigeria d’après le site Spectator Index.
À Lagos comme dans bien de villes africaines, les transports en commun sont peu structurés, voire inexistants. Et pour ne rien arranger, les voies trop étroites et totalement délabrées rendent difficile l’accès dans certains quartiers ou communes.
Pour des observateurs, les moto-taxis font partie des alternatives à ces insuffisances infrastructurelles.