Le Burkina Faso compte environ 600 000 déplacés internes suite à la montée de la violence dans le pays.*
Burkina Faso : le calvaire des déplacés
Ces infortunés ont fui au cours de ces derniers mois les régions du nord et de l’est du pays vers les provinces voisines du fait de la recrudescence de la violence. Des violences que des populations attribuent aux groupes djihadistes.
“Pour nous, ce sont les mêmes gens, ceux qui viennent pour voler, ceux qui viennent pour tuer. Ce sont les djihadistes”, affirme amidou Billarga, chef de village déplacé de la région du Sahel.
Ces déplacés ayant laissé tout derrière eux, vivent dans des conditions exécrables. Face à l’urgence, le patron du HCR appelle à l’aide.
“Je suis choqué par l’ampleur des besoins humanitaires. Il s’agit d’une urgence humanitaire de grande ampleur. Ces gens n’ont pratiquement rien”, s’indigne Filippo Grandi, Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés.
Ici dans la province du Centre-Nord du pays, 28 000 abris supplémentaires sont nécessaires pour renforcer le confort de ces déplacés.
“La plupart des membres de ma famille sont arrivés ici, mais n’ont rien à manger. Nous dormons dehors, et nous devons aussi garder quelques affaires à l’extérieur”, raconte Hamidou Billarga, chef de village déplacé de la région du Sahel.
La semaine dernière, un groupe d’hommes non identifiés a tué 20 civils lors d’une attaque contre le village de Lamdamol, dans la province de Seno, au nord du pays.
Cette attaque a eu lieu une semaine après celle d’un marché de la province de Soum qui a fait 39 morts.