Kobe Bryant, une carrière remplie d'exploits mémorables

La légende du basket Kobe Bryant, mort dans un accident d’hélicoptère à 41 ans, avec sa fille de 13 ans, était un acharné de la victoire, un battant inusable, capable de marquer 81 points en un match ou de jouer jusqu‘à ce qu‘épuisement s’ensuive.

Sa carrière est remplie de moments mémorables, où il s’est fait remarquer par son talent ou sa force de caractère.

Shaq, le meilleur ennemi

Kobe Bryant et Shaquille O’Neal adoraient se détester. Ensemble, le duo a dominé la NBA du début des années 2000, remportant trois titres d’affilée. Mais malgré les efforts du coach “zen” Phil Jackson, pourtant fin psychologue, les deux hommes ne se supportaient pas.

Le premier n’accepte pas que le second (qui domine alors outrageusement la NBA) soit la star principale de l‘équipe et ne fait pas mystère de sa volonté de devenir calife à la place du calife.

En 2004, “Shaq” est transféré à Miami par les Lakers et Kobe récupère alors les clefs du camion. Qui avancera au ralenti quelques années, le temps qu’un autre pivot, moins encombrant, Pau Gasol, ne débarque à LA pour aider le “Black Mamba” à remporter deux nouveaux titres.

24 > 8

En 2006, Kobe change de numéro de maillot et abandonne son 8 pour le 24. Soit celui de son idole Michael Jordan (unanimement considéré comme le meilleur basketteur de tous les temps) le 23, plus un.

“Un nouveau départ”, expliqua Bryant. La promesse d’un joueur – et d’un homme – plus mature, moins impulsif et soliste sur les terrains, capable de passer la balle à ses coéquipiers en leur faisant confiance.

En conséquence, il deviendra le premier joueur de l’histoire à avoir deux maillots retirés par la même équipe, un pour chaque numéro, lors d’une cérémonie d’hommage en 2017.

Chut

En plus des cinq bagues de champion NBA, Kobe comptait à son palmarès deux médailles d’or olympiques.

La première, aux jeux de Pékin en 2008, a suivi une finale haletante remportée 118-107 face à l’Espagne.

Avec 20 points et 6 passes décisives, Bryant éclabousse le match, considéré comme l’un des plus beaux de l’histoire du basket, de sa classe et de son talent.

Notamment dans le “money time”, son “momentum” de prédilection: alors que l’Espagne revient à seulement cinq points à 3 minutes de la fin, Kobe réussit une rarissime action à quatre points (panier à trois points plus la faute) qui assure pratiquement la victoire aux Américains.

Et célèbre en faisant le signe “chut” avec son index posé sur sa bouche.

Tendon d’Achille

Au printemps 2013, les Lakers cravachent pour décrocher les play-offs. Le “Black Mamba”, qui a déjà 34 ans à l‘époque, joue tous les matches et se repose très peu.

Lors de la fin d’un match contre Golden State, alors qu’il est victime d’une faute, son corps lâche: il se fait une rupture du tendon d’Achille. A son âge, une blessure d’une telle gravité (il resta absent des parquets pendant six mois) signifie le début de la fin. Et il le sait.

En raison de sa blessure, le règlement l’autorise à quitter le terrain et à laisser à son remplaçant le soin de tirer les lancer-francs. Mais malgré la douleur, Kobe décide de revenir sur le parquet pour tirer (et réussir) ses deux lancers. Il quitte alors le Staples Center sous les vivats du public.

60 pour finir

En avril 2016, Bryant joue – à domicile – le dernier match de sa carrière face au Utah Jazz. Il n’est plus que l’ombre de lui-même et la saison des Lakers, une immense tournée d’adieu de Kobe, a fait peine à voir.

Mais pour sa “der”, Bryant fait ce qu’on attend de lui: il croque (50 tirs pris), marque (60 points) et surtout permet à son équipe de remporter une victoire étriquée en dominant à lui tout seul la fin de match.

Le Staples Center explose, Snoop Dogg, Jack Nicholson et Jay-Z exultent. L’histoire ne pouvait pas finir autrement que par un énième exploit de sa part.

AFP

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