Depuis 80 ans, le Port de Pointe-Noire a été au centre de l’activité économique de la République du Congo. Mais la chûte des prix du pétrole en 2014 a plongé le pays d’Afrique Centrale dans une crise économique dont l’infrastructure portuaire a du mal à se remettre.
Congo : le port de Pointe-Noire peine à se relever
Et depuis lors, plusieurs entreprises ont fermé. Les quelques-unes qui tiennent le coup vivent chaque jour dans l’incertitude.
“Beaucoup ont dû arrêter leurs activités donc ont fait faillite et aujourd’hui ils ont déposés le bilan. Résultat, nous, on a perdu des contrats. Et si on perd des contrats, évidemment, on supprime des emplois. Et si on supprime des emplois, il faut presque se réinventer pour continuer à rester sur le marché.” Lance deschagrains Ebeh, directeur général de la société De-Network.
L’industrie pétrolière est la principale source d’emploi à Pointe-Noire, une ville qui compte plus d’un million d’habitants. Mais 50 000 personnes ont perdu leur emploi dans ce secteur depuis le début de la crise.
Pour le président de la chambre de commerce et de l’industrie Didier Mavouenzela,“Il faut faire une relance de l’économie et à notre sens la relance passe par la diversification, mais aussi au niveau pétrolier par la mise en place effectif du contenu local, ça permettrait d’avoir des achats opérés par le pétrolier localement et donc de relancer tant soit peu l‘économie .”
Mais un plan de sauvetage du Fonds monétaire international a été approuvé en juillet 2019. Les prévisions de croissance du pays étant à la hausse, le port de Pointe-Noire a également connu une augmentation de son trafic.
Le président congolais Denis Sassou Nguesso a annoncé la fin de la récession. Cependant, tout optimisme est assombri par les dettes du pays qui s‘élèvent à plus de 2 milliards d’euros.