Sahara occidental : ouverture de la première représentation diplomatique étrangère

Les Comores ont inauguré mercredi un consulat général à Laayoune, au Sahara occidental, la première représentation diplomatique étrangère à ouvrir dans la partie contrôlée par le Maroc de cette ancienne colonie espagnole, a-t-on appris de source officielle.

Pour le royaume, cette inauguration est “l’expression suprême de la marocanité du Sahara”, a indiqué une source diplomatique marocaine à l’AFP.

La Gambie compte aussi ouvrir un consulat à Dakhla, grand port de pêche du Sahara occidental situé sur l’Atlantique, selon l’agence officielle marocaine MAP.

Cette ouverture “se fera dans les plus brefs délais”, a affirmé le ministre gambien des Affaires étrangères, Mamadou Tangara, cité par la MAP en marge d’une récente conférence de l’Organisation de la coopération islamique (OCI) à Rabat.

La question du statut du Sahara occidental, toujours considéré comme “territoire non autonome” par les Nations unies en l’absence d’un règlement définitif, oppose depuis des décennies le Maroc et les indépendantistes du Front Polisario.

Cette vaste étendue désertique située au nord de la Mauritanie est en grande partie contrôlée par le Maroc, qui veut une “autonomie sous contrôle” pour la zone qu’il considère comme partie intégrante de son territoire.

Discussions au point mort depuis des décennies,

Le Front Polisario, soutenu par l’Algérie, réclame un référendum d’autodétermination.  Les discussions pour un règlement politique sont au point mort depuis des décennies, malgré une récente tentative de relance de l’ONU.

Après avoir réuni par deux fois le Maroc, le Front Polisario, l’Algérie et la Mauritanie à la même table, le représentant spécial de l’ONU Horst Köhler, 76 ans, a quitté son poste en mai dernier pour “raison de santé”. Depuis, aucun successeur n’a été nommé.

Déterminé à “protéger ses intérêts suprêmes”, le Maroc se prépare à adopter deux lois établissant sa compétence juridique sur l’espace maritime couvrant les eaux territoriales “de Tanger à Lagouira”, village côtier de l’extrême sud du Sahara occidental, selon la MAP.

D’après les soutiens du Polisario, “92% de la pêche marocaine se fait dans les eaux sahraouies” qui sont “pillées”.

AFP
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