Macron au Niger le 22 décembre, à la suite de l'attaque jihadiste d'Inates (présidence française)

Le président français Emmanuel Macron effectuera le 22 décembre une courte visite à Niamey, capitale du Niger, pour rencontrer son homologue nigérien Mahamadou Issoufou, à la suite de l’attaque jihadiste contre des troupes nigériennes à Inates, a annoncé la présidence française.

M. Macron doit passer quelques heures sur place pour une cérémonie d’hommage aux 71 soldats nigériens tués durant l’attaque du 10 décembre et s’entretenir avec son homologue nigérien.

Il effectuera ce déplacement juste après sa visite officielle en Côte d’Ivoire les 20 et 21 décembre.

Sa rencontre avec le président Issoufou leur permettra de préparer la réunion prévue à Pau (sud-ouest de la France) le 13 janvier avec les présidents des cinq pays du Sahel, a expliqué l’Elysée.

Ce sommet a été demandé par le président français qui souhaite que ses homologues sahéliens apportent un appui plus clair à la présence militaire française au Sahel, contestée par une partie de leurs opinions publiques.

71 soldats nigériens tués

Les cinq présidents du Sahel (Mali, Burkina Faso, Niger, Tchad et Mauritanie) se sont d’ailleurs rencontrés à Niamey dimanche, a indiqué l’Elysée, pour préparer cette rencontre initialement prévue le 16 décembre mais reportée en raison de l’attaque d’Inates, près de la frontière malienne.

Le 10 décembre, 71 soldats nigériens ont péri dans cette attaque sanglante à Inates, la plus meurtrière de l’histoire du pays. Elle a été revendiquée par les jihadistes du groupe Etat islamique (EI).

L’invitation d’Emmanuel Macron à la rencontre de Pau, annoncée à l’issue du sommet de l’Otan le 4 décembre, avait été mal ressentie par beaucoup dans les Etats du Sahel, qui l’avaient perçue plutôt comme une “convocation”. 

“La réunion de Pau est très importante et les Etats du Sahel sont eux aussi demandeurs de cet exercice de clarification”, a assuré l’Elysée. 

La visite à Niamey ne vise pas à donner des gages après une invitation mal perçue mais à “reprendre la main collectivement face à une situation mauvaise”, affirment les conseillers du président français.

AFP
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