Un réfugié sud-soudanais a été tué et douze autres personnes grièvement blessées dans le nord de l’Ouganda, lors d’affrontements entre réfugiés et membres de la communauté locale, a-t-on appris vendredi auprès des autorités locales.
Ouganda : un réfugié sud-soudanais tué lors d'affrontements avec la communauté locale
“La cause de ces affrontements, c’est qu’un membre de la communauté hôte a été retrouvé mort mercredi et que les résidents ont suspecté la communauté des réfugiés de l’avoir tué”, a déclaré à l’AFP Peter Dana, le commissaire du district d’Adjumani, où les affrontements ont eu lieu.
Armés d’arcs et de machettes, des membres de la communauté locale ont alors attaqué le camp de Nyumanzi. Un réfugié a été tué lors des affrontements de mercredi et jeudi et douze personnes ont été grièvement blessées, principalement du côté des réfugiés.
Le district d’Adjumani est frontalier du Soudan du Sud, et plus de 200.000 Sud-soudanais ayant fui la guerre dans leur pays y sont réfugiés. L’Ouganda accueille au total un million de réfugiés sud-soudanais sur son territoire, selon des chiffres du Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR).
“La police et l’armée ont été déployées dans le camp de réfugiés et les zones alentour pour mettre un terme à ces violents affrontements, et le calme a été rétabli”, a précisé M. Dana. “Nous avons rassemblé les deux communautés pour qu’elles dialoguent, et puissent continuer à travailler ensemble”.
Le HCR a, lui, indiqué dans un communiqué qu’“il y a eu des tensions entre les deux communautés jusqu‘à hier, mais (que) la situation est maintenant calme”.
L’Ouganda, un des pays les plus pauvres au monde, est depuis longtemps considéré comme l’un de ceux offrant l’environnement le plus favorable aux réfugiés.
Mais l’important afflux de Sud-soudanais dans le nord du pays soumet les communautés locales à une forte pression et ces dernières estiment que ces arrivées ont accentué la compétition pour des ressources déjà limitées.
AFP