Les caféiculteurs kényans dos au mur

Les agriculteurs kényans en quête de nouvelles cultures pour remplacer leurs caféiers alors que les cours de la fève continuent de plonger et que les plants souffrent des variations climatiques.

Selon l’Agence américaine de coopération internationale, le Kenya a vu son climat se réchauffer de 0,3 degré toutes les décennies depuis 1985. À cela s’ajoutent des précipitations plus espacées et incertaines.

“Vous savez, quand le climat est bon, la production de café est aussi bonne. Mais la production a subitement baissé et au même moment, nos besoins quotidiens doivent être gérés. Donc nous nous sommes mis ensemble pour trouver une solution durable à ces problèmes qu’implique le changement climatique”, explique Joyce Kioko qui coordonne une coopérative de caféiculteurs.

De nombreux caféiculteurs ont remplacé une grande partie de leurs champs par des bananeraies, des champs de macadamia ou des avocatiers tandis que d’autres ont complètement changé de fusil d‘épaule.

“Il y a aussi la volaille, les agriculteurs peuvent obtenir des poussins moins chers de la coopérative juste pour préserver leurs revenus. Ils peuvent même obtenir un peu de fumier des poussins qu’ils peuvent ensuite utiliser dans leurs champs. C’est aussi un revenu alternatif”, suggère James Ndeto, manager d’un projet qui aide les agriculteurs dans leur reconversion.

Les revenus du café ont sombré à leur plus bas niveau depuis 2005. De nombreux producteurs ne parviennent pas à couvrir leurs coûts dans de nombreux pays, notamment au Kenya où les grains sont récoltés à la main et où les commissions des intermédiaires ne cessent d’augmenter.
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