Le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo est arrivé jeudi à Rabat au lendemain d’un entretien impromptu avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à Lisbonne.
Arrivée de Mike Pompeo à Rabat pour sa première visite au Maroc
Le département d’Etat avait fait savoir fin novembre qu’il s’agissait du plus haut responsable américain à se rendre au Maroc depuis l‘élection de Donald Trump.
Il décrivait ce pays du Maghreb comme un “partenaire essentiel” dans la stratégie diplomatique des Etats-Unis dans la région, qui inclut la normalisation des relations avec Israël.
A Lisbonne, MM. Pompeo et Netanyahu ont “discuté des efforts pour contrer l’influence déstabilisatrice de l’Iran dans la région (...) et d’autres sujets liés à la sécurité d’Israël”, a écrit M. Pompeo sur Twitter après une rencontre organisée en toute dernière minute qui l’a conduit à modifier son programme au Maroc.
Cette rencontre entre MM. Netanyahu et Pompeo était la première depuis que les Etats-Unis ont modifié, il y a deux semaines, leur position sur le statut légal des colonies israéliennes dans les Territoires palestiniens occupés, allant ainsi à l’encontre de résolutions de l’ONU, ce qui a suscité une vague de réprobation dans le monde.
La position américaine est claire, concernant ces colonies : en terme de législation internationale, elles ne sont pas “illégales en soi”, a répété M. Pompeo jeudi matin après un entretien avec le Premier ministre portugais à Lisbonne.
Audience avec Mohammed VI en vue
Fin novembre, le roi du Maroc avait lui dénoncé des “pratiques contraires aux résolutions de la légitimité internationale” et appelé à “mettre un terme à la politique de colonisation dans les Territoires palestiniens occupés” dans un message adressé au président du comité ad-hoc des Nations-Unies et publié par l’agence officielle MAP.
Il avait aussi réitéré son soutien à une solution à deux Etats avec Jérusalem-Est “comme capitale” de l’Etat auquel aspirent les Palestiniens.
Le programme du secrétaire d’Etat américain doit inclure une audience avec le roi Mohammed VI et un entretien avec le ministère des Affaires étrangères Nasser Bourita.
Sa visite intervient alors que les Etats-Unis doivent dévoiler leur projet de paix pour le Moyen-Orient qui a déjà conduit Jared Kushner, le gendre et conseiller du président Donald Trump au Maroc puis en Jordanie au printemps dernier, en quête de soutien de ses alliés arabes et de positions favorables à un rapprochement avec l’Etat hébreu.
Annoncé de longue date, le plan de paix de la Maison Blanche devait être connu après les élections israéliennes de septembre, mais celles-ci n’ont pas donné de vainqueur clair, et depuis aucun nouveau calendrier n’a été donné.
AFP