Ebola en RDC : attaque contre un centre de santé

Un centre de santé, situé à proximité d’un Centre de traitement d’Ebola (CTE), et une installation de Médecins sans frontières (MSF) ont été attaqués à Biakato Mine, dans l’est de la République démocratique, a annoncé MSF mercredi.

L’ONG a ajouté qu’elle retirait tous ses effectifs non congolais de cette zone où une attaque armée a tué trois agents congolais d’une équipe anti-Ebola il y a une semaine.

Les assaillants, “armés de bâtons et de machettes, sont entrés dans le centre de soins de Biakato”, indique MSF. Ils ont provoqué des dégâts matériels, sans faire de blessés.

Aucun d’entre eux n’est entré dans le CTE qui “se trouve à l’intérieur du centre de santé”. “Pendant la même nuit, un groupe de gens, également armés de bâtons et de machettes, a tenté de pénétrer à l’intérieur d’un camp de MSF à Biakato Mine”. Ils ont jeté des pierres, sans faire de blessés.

“Mercredi 4 décembre, en raison de la détérioration de la situation sécuritaire, MSF a pris la difficile décision de retirer tous ces personnels non locaux de la région de Biakato”.

A Biakato Mine, une jeune agente du ministère congolais de la Santé chargée de la vaccination et deux chauffeurs avaient été tués dans une attaque armée non revendiquée dans la nuit du 27 au 28 novembre.

Individus “assimilés aux maï maï”

Après l’attaque, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) avait annoncé l‘évacuation de tous ses agents.

MSF avait choisi de rester sur place, notamment au CTE, qui traite neuf cas suspects et deux cas confirmés.

Les assaillants sont des individus “assimilés aux maï maï”, des groupes armés congolais, selon l’administrateur du territoire de Mambasa Idris Koma.

Déclarée le 1er août 2018, la dixième épidémie sur le sol congolais a tué 2.206 personnes, principalement dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri voisine.

L’insécurité perturbe les campagnes de vaccination, et le suivi des cas suspects et de leurs proches, dans cette zone sud de l’Ituri et dans la région voisine de Beni (Nord-kivu).

Les experts redoutent une reprise de l‘épidémie à un moment où elle semblait maîtrisée. “On tourne autour de 10 cas par semaine, comparé au mois de juillet où nous arrivions à 90 cas par semaine”, avait déclaré à l’AFP le responsable congolais de la riposte conrre Ebola, le Dr Jean-Jacques Muyembe, le 22 novembre.

AFP
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