Le président namibien Hage Geingob, qui vient d‘être réélu, s’est engagé lundi à lutter contre la corruption dans ce pays marqué par une récession et un scandale de corruption qui a provoqué un mécontentement de la population contre le parti au pouvoir.
Namibie : le président réélu s'engage à lutter contre la corruption
“Je vais intensifier le combat contre la corruption à tous les niveaux, afin que nous puissions faire cesser ce mal”, a-t-il dit dans une allocution radiodiffusée, la première depuis sa réélection dimanche.
Le parti de M. Geingob’s, la SWAPO, est au pouvoir depuis l’indépendance du pays en 1990.
Trois ans de récession, un fort chômage, une sécheresse et des informations de Wikileaks faisant état de corruption dans l’industrie de la pêche – avec deux anciens ministres impliqués – ont troublé l‘élection présidentielle.
Geingob, qui va exercer son deuxième et dernier mandat, a déclaré que le gouvernement comprenait la colère des Namibien sur la corruption qui “détourne les ressources publiques qui auraient dû servir au développement” du pays.
La pêche est l’un des secteurs clés de la Namibie. Elle est au deuxième rang derrière l’exploitation des minerais.
En raison de ces allégations, le bureau politique de la SWAPO a exclu les deux ex-ministres impliqués de l’Assemblée nationale.
Il s’agit de l’ex-ministre de la Pêche, Bernard Esau, et de l’ex-ministre de la Justice, Sakeus Shanghala.
Les deux avaient été arrêtés en novembre, accusés de corruption, de blanchiement et d‘évasion fiscale, à la suite de la publication dans les médias d’informations dans une affaire de corruption de 10 millions de dollars.
Une audience sur leur possible mise en liberté sous caution est prévue le 20 février prochain.
AFP