Afrique du Sud : un nouveau DG à la société nationale d'électricité (médias)

En Afrique du Sud, Eskom a désormais un nouveau directeur général. André de Ruyter devra faire face à une colossale dette qui obère la trésorerie de la compagnie publique de production et de distribution d‘électricité.

D’après des médias sud-africains dont le quotidien « News24 », la décision a été rendue publique lundi par Pravin Gordhan, ministre des Entreprises publiques. Actuel DG de Nampak, une entreprise de fabrication d’articles en plastique, André de Ruyter remplace Phakamani Hadebe qui a démissionné en octobre dernier. Il devrait prendre ses fonctions le 15 janvier prochain.

Justifiant ce choix, Pravin Gordhan a indiqué que le nouveau promu est un homme d’expérience, faisant allusion aux 20 ans passés à la tête de Sasol, une industrie chimique basée à Johannesburg.

Cette nomination tombe au moment où Eskom est englué dans de nombreuses difficultés dont une dette de 450 milliards de rands (plus de 30,5 milliards de dollars). Signe que la trésorerie de la compagnie est vide au point d’affecter la bonne marche de la structure, ainsi qu’en témoigne la série de rationnements et de coupures d‘électricité depuis mi-octobre dernier.

Une situation on ne peut plus intenable qui met également en lumière des problèmes d’ordre managérial. « Le problème chez Eskom n’est pas seulement financier », a récemment constaté Tito Mboweni, ministre des Finances.

Il faut donc une nouvelle équipe dirigeante. « L’un des principaux problèmes que nous devons résoudre est de nommer les bonnes personnes pour diriger Eskom. Nommer le bon conseil d’administration et une équipe de direction compétente », avait ajouté M. Mboweni.

Reste à savoir si cette nomination sera vraiment payante, car en dix ans, Phakamani Hadebe est le dixième responsable d’Eskom à quitter la direction générale de l’entreprise quasiment pour les mêmes raisons.

Une véritable chaise musicale pour cette structure publique dont les dysfonctionnements impactent fort négativement l‘économie de la première puissance industrielle d’Afrique.
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