Promouvoir l'épargne au Bénin

Au guidon de son tricycle, Denis Ahissou touche chaque jour du doigt les bénéfices de l‘épargne domestique.

Il y a cinq ans, ce Béninois a pu se lancer à son propre compte dans le transport des marchandises après avoir touché le fruit de ses efforts conservés dans une tontine. Bien qu’il ne roule pas sur l’or, il se dit fier d‘être son propre patron.

“Avant, il fallait attendre la fin du mois avant de prendre un salaire. Mais actuellement, chaque jour, je suis en mesure de déposer quelque chose et ma femme est à l’aise et mes enfants, avec cela, ils fréquentent”, se réjouit le jeune entrepreneur.

Depuis un an, une entreprise locale d’inclusion financière organise des séances de sensibilisation à l‘épargne à l’occasion de la journée mondiale de l‘épargne. Au cours des échanges, les experts mettent en gardent contre ce qu’ils appellent l‘« épargne risquée ».

“Les populations n’ont généralement pas toutes les informations. Et vous verrez, il y en a qui se livrent à l‘épargne risquée. L‘épargne risquée, c’est l‘épargne qui est constituée sous les matelas à la maison, dans des trous, dans des bidons… Il y a l‘épargne qui est constituée auprès des institutions non formelle, et auprès des tontiniers de quartier”, explique Armelle Allavo, organisateur de la journée de l’épargne du Bénin.

Le taux d‘épargne au Bénin se situe officiellement à moins de 17 % du PIB. Le secteur financier formel voudrait améliorer ce chiffre. La tache n’est pas simple alors que l’essentiel de la population préfère le système des tontines. Un système grâce auquel Denis est désormais à la tête d’une petite entreprise et a pu s’acheter un deuxième tricycle.
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