Démontrer la beauté des sites enfouis sous l’eau, est l’un des objectifs actuels des scientifiques australiens.
Des scientifiques étudient des canyons situés au fond des eaux australiennes
Investigator, le navire de recherches océanographique financé à l‘échelle nationale a navigué sur les eaux australiennes, permettant aux chercheurs de cartographier des canyons spectaculaires dans le nord-est de l’Australie pour la toute première fois.
Une équipe de l’Organisation de recherche scientifique et industrielle du Commonwealth (CSIRO) traite les données en temps réel, à toutes les heures.
“C’est plutôt sympa. En quelque sorte, quand il fait noir et que personne n’est réveillé, c’est en fait un peu paisible comme vous pouvez le voir sur la cartographie.” S‘émerveille Jana, une étudiante.
Au-dessus de l’eau, l’image est parfaite, mais ce qui est en dessous intrigue vraiment les scientifiques.
Les données qu’ils collectent comblent les lacunes d’un réseau de canyons profonds le long du plateau continental.
“Partout où il y a des détails, il y a des données sur le fond de la mer. Et là où c’est un peu flou, c’est où nous n’avons aucune information.” Explique Hannah Lee de la Marine royale australienne.
Comprendre ces canyons facilite la gestion des récifs, car les experts peuvent prédire avec précision la façon dont les eaux profondes des océans sont dirigées sur le récif.
Robin Beaman, scientifique en chef, explique que les canyons peuvent atteindre deux kilomètres de profondeur par endroit.
“Nous pouvons réellement utiliser cette modélisation océanographique pour comprendre quels récifs coralliens sont plus susceptibles de se porter mieux lors de futurs épisodes de blanchissement des coraux.”
Ce voyage d’investigation a également permis de cartographier d’anciens glissements de terrain où le bord de la grande barrière de corail s’est effondré.
Les chercheurs ont cependant prévenu sur ces effondrements sous-marins qui pourraient se reproduire, bien qu’il soit impossible de dire quand, et quel impact aurait ce tsunami.
“Nous pourrions donc probablement ressentir un tsunami sur le littoral, mais celui-ci est très réduit en raison de l’efficacité des récifs coralliens pour simplement amortir cette énergie”. Évoque Robin Beaman, scientifique en chef.
En une décennie à peine, les scientifiques ont beaucoup appris sur les fonds marins de coraux, mais ils ne savent pas ce qui vit dans ces profondeurs spectaculaires.
AP